Les différentes formes d'endométriose

Directement liée au cycle menstruel, l'endométriose est une maladie encore mal comprise. Elle peut être asymptomatique mais bien souvent, les femmes touchées ont de grandes difficultés à vivre une vie normale pendant leurs règles. En effet, les divers symptômes de l'endométriose peuvent être relativement handicapants. Saviez-vous que cette maladie se présente sous différentes formes ? Découvrons-les ensemble.

L'endométriose « classique » : celle dont on parle le plus

On n'en sait peu sur les origines de l'endométriose. On soupçonne tout de même deux causes. La première, c’est que les cellules endométriales se propagent dans l'organisme par différentes voies : les trompes de Fallope, les voies vasculaires et lymphatiques. La deuxième piste, c’est que certaines cellules du corps peuvent se transformer en cellules de l'endomètre. Elles le feraient soit spontanément, soit suite à une influence hormonale.

Découvrez en détail les symptômes habituels de l'endométriose dans cet article.

L'adénomyose : celle qui reste dans l'utérus

Cette forme d'endométriose particulière concerne uniquement l'utérus. Les cellules de l'endomètre migrent vers le myomètre, le muscle de la paroi utérine qui maintient l'organe. Cette infiltration peut être diffuse, c'est-à-dire répartie de manière égale dans le muscle, ou bien focale, c'est-à-dire en formant des foyers. Enfin, elle peut venir de l'extérieur de l'utérus en cas d'endométriose pelvienne. Une corrélation entre ces deux formes de la maladie a d'ailleurs été découverte, mais elle n'est pas systématique.

Si vous avez entre 36 et 40 ans, vous êtes un sujet à risque car 25 % des cas concernent des femmes de cette tranche d'âge ! Également, le fait d'avoir un endomètre très développé augmente le risque d'adénomyose : cela peut être le cas pour les femmes ayant eu plusieurs enfants par exemple. Les symptômes ne sont pas toujours présents et ressemblent à ceux de l'endométriose classique : règles abondantes, longues (plus de 7 jours) et douloureuses mais aussi pertes de sang en dehors des menstruations.

L'endométriose pariétale : une conséquence de la césarienne

Peu connue du grand public et pourtant relativement fréquente, l'endométriose pariétale peut survenir après une césarienne, mais aussi après une cœlioscopie, une intervention chirurgicale de la cavité abdominale. Comment cela fonctionne-t-il ?

Lorsqu'une femme ne peut pas accoucher par voie basse, un chirurgien est contraint d'ouvrir son utérus. Malgré toutes les précautions prises, certaines cellules de l'endomètre vont être déplacées de l'utérus vers d'autres parties du corps exposées pendant l'opération. Elles peuvent alors élire domicile dans l'abdomen et au niveau des cicatrices générées par l'intervention.

Par la suite, elles vont éventuellement migrer vers les membres inférieurs et postérieurs, les poumons, etc. Elles vont également se reproduire comme elles l'auraient fait au sein de leur organe d'origine. Les cellules ainsi éparpillées dans le corps réagissent de la même manière à la concentration d'hormones présentes dans le sang que leur sœurs présentes dans l'utérus. Cette réaction provoque des douleurs aux endroits où elles se sont développées.

Dans cet article, Annabelle nous raconte comment elle s'est débarrassée de son endométriose pariétale.

 

Par Emilie