J’ai mal pendant l’amour, au-secours …
Arrivée de la ménopause, kyste ovarien, utérus sensible, infection vaginale … Ou blocage psychologique. Les causes d’une dyspareunie - douleurs pendant un rapport sexuel - peuvent être multiples. Mettre le doigt dessus (sans mauvais jeu de mot) peut prendre du temps, mais ce n’est pas une fatalité. Voici quelques pistes pour y voir plus clair et se soigner, car faire l’amour doit rester du plaisir et uniquement du plaisir.
Différentes formes de douleur pendant un rapport sexuel
Du grec « dys » signifiant difficulté, et « pareunasthai », accouplement, la dyspareunie désigne la douleur pendant l’acte sexuel. Une douleur qui peut survenir par intermittence ou être systématique, superficielle ou profonde, et chez la femme, vulvaire ou vaginale. Il est important d’en discuter librement avec son partenaire et son gynécologue pour en trouver les causes, et ne pas se retrouver à craindre de faire l’amour, voire abîmer son couple. Un homme peut se sentir rejeté quand il ne comprend pas ce qui arrive à sa partenaire, qui elle, peut culpabiliser. Alors stop aux tabous, prenons le problème par le bon bout (non non vraiment toujours pas de jeu de mot).
Différentes causes, différentes solutions
Peur et stress
Certaines femmes, par leur vécu, ont une appréhension avant un rapport sexuel. Cette anxiété stimule la production d’adrénaline : les muscles du périnée se contractent, rendant la pénétration douloureuse. Ce phénomène peut survenir aussi en période de stress. Il devient facilement un cercle vicieux, car la peur d’avoir mal fait se contracter les muscles.
La solution : se détendre, se relaxer, prendre le temps de doux préliminaires et essayer d’autres positions. Quand on n’est pas prête, on n’est pas prête, c’est tout. Et si le problème est plus profond, qu’il vient d’un traumatisme, parler avec un psychologue ou un sexologue est la meilleure des options.
Vaginisme
Le vaginisme déclenche le même phénomène que la peur et le stress, qui en sont une des causes. Dans ce cas, des contractions musculaires empêchent la pénétration vaginale par le pénis, mais aussi de tout corps étranger (tampon ou spéculum par exemple).
La solution : différentes thérapies existent (on vous en dit plus bientôt)
Ménopause et sécheresse vaginale
A l’arrivée de la ménopause, les hormones sont bousculées et ne jouent plus aussi bien leur rôle dans la lubrification vaginale. Heureusement, il existe plein de façons d’y pallier.
La solution : C’est par ici.
Endométriose
L’endométriose est aussi une cause connue de la dyspareunie dite « profonde ». Une douleur ressentie au fond du vagin quand la verge est en contact avec lui, et dans certaines positions appuie sur un nodule d’endométriose. Cette douleur est souvent le signe de lésions ou d’une inflammation.
La solution : à voir avec votre gynécologue, il sera peut-être nécessaire de couper vos règles avec une contraception continue quelques temps.
Un col de l’utérus sensible
Le col de l’utérus est une viscère et peut réagir en se contractant. La douleur peut survenir simplement avec la pression de la verge, ou si on a un utérus rétro-versé. Elle peut aussi être la conséquence d’une déchirure pendant un accouchement, ou de fibromes utérins, voire de kystes ovariens.
La solution : des traitements au laser sont possibles pour réparer tout ça, sauf pour l’utérus rétro-versé ou il faudra adapter votre Kamasutra.
Une épisiotomie
Si vous êtes jeune maman et qu’à l’accouchement vous avez subi une épisiotomie, les douleurs lors des rapports sexuels peuvent durer quelques semaines, et c’est normal. Il faut du temps pour bien cicatriser.
La solution : prendre soin de sa cicatrisation avec une bonne hygiène et des produits adaptés, à voir avec le gynécologue ou la sage-femme qui a mis votre bout de chou au monde. Patienter avant de faire l’amour, que ce soit bien cicatrisé, ce sera encore meilleur après ;)
Une infection
Enfin, une mycose ou tout autre infection bénigne causera des brûlures ou des démangeaisons, multipliées pendant ou après un rapport sexuel. Pas de quoi s’affoler.
La solution : soigner sa mycose grâce aux ovules anti-fongiques, et si les démangeaisons persistent, on consulte ! S’il s’agit d’une autre infection type herpès, des traitements aussi vous permettrons de retrouver une vie sexuelle épanouie.
Par Elise