Par Élise

On a percé pour vous le mystère du féminin sacré !

Reconnexion à son intimité, ode à la lune, pierres magiques, émancipation, sororité et spiritualité… Le féminin sacré promet un retour salvateur à notre nature profonde, en mixant plusieurs aspects de la féminité, parfois sur fond un peu mystique. A chacun.e ses croyances, et à chacun.e de piocher ce qui lui parle dans ce retour tendance à la femme originelle qui est en nous. Petite boussole dans la jungle du sacrément féminin.

 

Vivre son féminin sacré : faire une pause avec la frénésie ambiante

Qu’on cumule travail et vie de famille, autres obligations et vie sociale trépidante, on se laisse vite happer par sa charge mentale et on oublie de se poser. Faire une pause, c’est entre autre ce que préconisent les adeptes du féminin sacré. Une reconnexion avec son énergie intérieure, tant mentale que physique, qui demande un temps d’introspection et d’écoute de soi. Pour retrouver ce qui, dans notre féminité, traverse les siècles : une forme de spiritualité et de sagesse étouffée par le patriarcat et la vie moderne.

 

Mais que propose ce retour au féminin sacré ?

Sortir des rôles imposés par la société 

Qu’importe notre sexe, le féminin sacré proposerait d’épanouir notre part féminine, notre « yin ». L’idée : retrouver du global, arrêter d’être des éternels opposés entre hommes et femmes, et ne pas vivre selon les rôles que la société nous assigne. Mais les détracteurs de cette mouvance opposent que justement il s’agit encore de dualité, d’essentialiser les genres.

Vivre ses menstruations autrement

Que l’on soit réglées ou non, le féminin sacré en appelle à la lune pour ressentir notre cycle. Il propose de dormir sous les étoiles (c’est vrai quel bonheur quand on en a la possibilité) ou de laisser nos volets ouverts pour recevoir l’énergie de notre beau satellite. Le cycle des femmes menstruées se calerait alors avec celui de la Lune, offrant ainsi plus d’harmonie... 

Être proche de la nature 

Dans la même idée, le féminin sacré souhaite en finir avec les tabous sur les règles et les complexes qu’ils génèrent. Rappeler que le sang menstruel n’est pas sale, l’accueillir. Et le recueillir de façon naturelle sans protections périodiques toxiques, par exemple avec le flux instinctif libre, la cup ou la culotte de règles.

S’épanouir sexuellement 

Honorer son corps et ses sensations, libérer nos instincts et le feu sacré de notre « ventre-sexe » est un autre précepte du féminin sacré. Prendre bien conscience de la place de son utérus (que l’on soit mère ou non, et même si l’on a subi une hystérectomie), de sa vulve, de son vagin, apprendre ou réapprendre les bienfaits de la masturbation et flotter vers une vie sexuelle épanouie, pourquoi pas en testant les œufs yoni.

S’offrir des rituels qui font du bien

Les livres qui traitent du féminin sacré proposent aussi des méditations autour de la féminité, des recettes de parfums DIY, des exercices de respiration, des rituels de purification et des conseils pour se fabriquer son autel personnel. Un pot pourri agréable de pratiques ancestrales à réintroduire dans son quotidien.

Faire vibrer son tambour intérieur

Dans les rituels chamaniques, les vibrations du tambour permettent aux femmes de se reconnecter avec elles-mêmes. Vous pouvez vous fabriquer votre propre instrument et en appeler au cosmos, à la Lune et à la Terre pour retrouver votre femme sauvage au son de votre tambour. 

(Re)devenir plus égoïstes

Booster son féminin sacré passerait aussi par plus de narcissisme et cesser de se sacrifier, de se dévouer aux autres. Un égoïsme bénéfique s’entend. Doublé d’une solidarité entre femmes et de plus de sororité.

 

Quelques ouvrages pour aller plus loin

Bien sûr, le féminin sacré a une longue histoire derrière lui et ne se limite pas à ces quelques exemples. Pour aller plus loin, vous pouvez vous plonger dans quelques lectures sur le sujet, par exemple « La femme tambour » de Layne Redmond ou « Réveillez-vous femmes divines » de Véronique de la Cochetière.

 

Effet de mode et féminin sacré : attention danger 

Adhérer au féminin sacré ne devrait jamais être une injonction à savoir vivre sa féminité, ni nous enfermer dans un stéréotype. Encore moins être interprété comme un rejet du masculin (en nous ou chez les hommes). Méfiez-vous surtout des offres de retraites spirituelles onéreuses, et renseignez-vous bien sur qui les animent avant de vous lancer si vous l’aviez envisagé. Quand un mouvement est à la mode, certains en profitent. Et c’est sacrilège ;) 

Prenez plutôt ce qui vous plaît dans ce mouvement, vos lectures (livres ou blog), vos échanges avec les autres sur le sujet et faîtes votre propre sauce ! Car dans le féminin sacré, le chef, c’est vous.